Alzheimer : les dernières pistes pour la prévention de la maladie
Qu'est-ce que la maladie d’Alzheimer ? Cette maladie neurodégénérative touche particulièrement la mémoire et les facultés cognitives, ayant de fortes répercussions sur la vie quotidienne. D’après le ministère de la Santé, cette maladie touche 23% des plus de 80 ans. Et selon certaines estimations, il y aura, en 2020, plus de 3 millions de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Alors qu’on ne connaît à ce jour aucun traitement efficace, cette maladie est difficile à soigner, car souvent prise en charge trop tard : les traitements débutent généralement après l’apparition des premiers symptômes. De gros investissements sont déployés pour prévenir cette pathologie. Voici les dernières pistes de recherche.
Déceler la maladie grâce à la protéine Tau
Cette protéine se trouve dans les neurones. Son accumulation dans les neurones entraînerait alors la progression de la pathologie. Des chercheurs de l’université de Columbia ont réussi à démontrer qu’une accumulation anormale de cette protéine provoquerait des cas de démence (chez les souris).
Lors de tests sur les rongeurs, un vaccin s’est avéré efficace. Si cette solution paraît être encourageante, elle ne sera effective chez les Hommes seulement après la réalisation de tests cliniques, qui durent plusieurs années.
Une autre étude sur cette même protéine, menée par le Professeur Baulieu à l’université Paris XI, présente qu’une protéine nommée FKBP52 supprimerait l’activité de la protéine Tau et empêcherait donc son accumulation dans les neurones. L’objectif serait maintenant de trouver un médicament permettant de stimuler cette protéine “anti-tau”. D’après certains spécialistes, cela mettrait également quelques années avant de trouver la molécule capable de stimuler la production de FKBP52.
Enfin, une dernière étude réalisée par Brigham and Women’s Hospital, révèle qu’une prise de sang permettrait de mesurer le taux de protéines tau et ainsi identifier si le nombre de ces protéines est élevé ou non. Ce test permettrait de suivre de très près l’évolution du taux de protéines tau lorsque la maladie progresse.
Déceler la maladie grâce à la protéine bêta-amyloïde
Facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, cette protéine bêta-amyloïde se déposerait autour des neurones. D’après des recherches, elle s'accumulerait aussi dans le corps, et ce, 20 à 30 ans avant les premiers symptômes de déficience.
Le Centre de développement de la médecine avancée pour la démence au Japon se concentre ainsi sur le taux de bêta-amyloïde trouvé dans le sang pour dépister la maladie. En revanche, certains avis divergent et cette technique ne fait pas l’unanimité, car d’après Rob Howard, chercheur de l’University College de Londres, toutes les personnes atteintes de démence n’ont pas obligatoirement une présence de la protéine bêta-amyloïde dans le cerveau.
Déceler Alzheimer par le débit sanguin
L’université de Toulouse-III, en collaboration avec l’université de Cornell aux Etats-Unis, a réalisé des recherches sur le débit sanguin dans le cerveau. Ces recherches ont permis de mettre en évidence que l’obstruction des flux sanguins au niveau des vaisseaux capillaires, les plus fins du cerveau, serait un premier signe de manifestation de la maladie. L’Université a élaboré un anticorps destiné à diminuer le nombre de vaisseaux bloqués, permettant ainsi au sang de mieux circuler. Les expériences menées sur les souris ont permis d’améliorer leur mémoire à court terme.
Pour plus d'information, consultez notre guide concernant la prise en charge et le traitement d'Alzheimer.