Bien vieillir, les caisses de retraite se mobilisent
« Bien Vivre » et surtout « Bien Vieillir » sont loin d’être incompatibles et cela même en cas de perte d’autonomie. Suite à la concertation grand âge et autonomie menée par Dominique Libault, les caisses de retraite s’engagent au côté des collectivités locales, des Agences Régionales de Santé ainsi que de tous les acteurs de l’âge afin de soutenir le vieillissement actif et la bonne santé de leurs bénéficiaires sur l’ensemble du territoire français.
Comment faire pour bien vieillir ?
Bien vieillir, c’est avant toute chose, rester en bonne santé. Pratiquer de l’exercice, opter pour une alimentation saine et stimuler sa mémoire sont les trois facteurs principaux pour maintenir un équilibre physique et cognitif.
S’adonner régulièrement à une activité sportive adaptée contribue non seulement à maintenir ses capacités physiques mais aide également à prévenir l’apparition de maladies ainsi qu’à diminuer le risque de chute. Pour de réels bénéfices, il est recommandé de mettre l’accent sur des activités permettant de stimuler le renforcement musculaire, l’endurance, la souplesse ou encore l’équilibre.
La dépense énergétique des seniors a tendance à diminuer une fois à la retraite. Soumis à des modifications hormonales et moins sollicité physiquement, l’organisme des personnes âgées est souvent sujet à la prise de poids. Afin d’éviter de grossir, il est primordial d’adopter un régime alimentaire équilibré favorisant le maintien de la masse musculaire et permettant de rester en forme.
Faire travailler son cerveau fréquemment à l’aide d’exercices, de jeux, d’activités créatives ou encore de travaux manuels aide à stimuler la mémoire, la réflexion ainsi que la concentration. Le but est de prévenir une perte d’autonomie psychique et intellectuelle et de freiner l’arrivée de pathologies liées au grand âge.
Le saviez-vous ? La France compte quelques 21 000 centenaires confirmant qu’il fait bon vivre dans l’Hexagone.
Les 5 engagements des caisses de retraite
Afin de favoriser ce bien vieillir, actif et en bonne santé, les caisses de retraite –CNAV (Caisse Nationale d’Assurance vieillesse), MSA (Mutualité Sociale Agricole) et CNRACL (Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales) se sont mobilisées et engagées sur cinq points fondamentaux :
- Informer et conseiller les retraités à travers des ateliers en petits groupes autour des thématiques sur le bien vivre : nutrition, mémoire, équilibre, sommeil, activité physique ou encore logement, avec des conseils personnalisés pour chaque situation,
- Évaluer les besoins en terme de maintien à domicile lorsque des difficultés récurrentes font jour au quotidien,
- Accompagner les seniors dans des circonstances délicates comme la perte d’un proche, le veuvage voire un diagnostic difficile à gérer mais aussi dans les situations de retour au domicile après une hospitalisation,
- Favoriser le développement et la construction de logements adaptés à la perte d’autonomie proposant sécurité et services adaptés, c’est le cas notamment des résidences autonomie ou des Marpa
- Faciliter les démarches administratives en liaison avec les collectivités locales et les acteurs du grand âge afin de coordonner les interventions et de simplifier la vie des seniors.
80 % des Français craignent la perte d’autonomie
Selon un sondage réalisé par la CNAV, la CCMSA et la CNRACL, 80 % des Français craignant une perte d’autonomie. Les caisses de retraite se mobilisent donc afin d’accompagner et de conseiller leurs allocataires au quotidien. Lorsque l’autonomie est défaillante ou en péril, ces caisses proposent un panel de services permettant de bénéficier d’aides humaines ou techniques de façon ponctuelle ou permanente. Il suffit de solliciter votre caisse afin qu’elle diligente un professionnel compétent.
Selon la situation, une évaluation des besoins est réalisée afin d’apprécier s’il est nécessaire d’aménager le logement ou de proposer un accompagnement quotidien. L’intervention d’un professionnel à domicile permet d’identifier les services adaptés à la situation et de recommander des prestataires. Cet intervenant offre également des conseils pratiques et oriente les retraités vers des interlocuteurs spécialisés en matière de santé, de lien social, de démarches administratives ou juridiques...
En fonction des ressources et de la fragilité de la personne âgée, les services des caisses de retraite proposent également de financer en partie l’intervention régulière ou occasionnelle d’une aide à domicile. Cette auxiliaire de vie a pour mission d’accompagner le senior dans les tâches de la vie courante et de lui apporter une aide à l'autonomie (lever et coucher, aide à la toilette, aide au repas, aide aux courses, aide ménagère…). Sa présence permet aussi de rompre avec l’isolement et de remonter le moral. Une aide technique peut également être apportée pour aménager le logement ou installer un système de téléassistance afin d’améliorer l’autonomie et la qualité du quotidien.
Cas pratique : le dispositif « Bien vieillir chez soi » de la CARSAT
« Bien vieillir chez soi » de la Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) est un programme destiné à favoriser le maintien à domicile des personnes âgées et à lutter contre leur précarité énergétique.
Destinée aux personnes aux ressources modestes souhaitant demeurer à domicile, « Bien vieillir chez soi » correspond à une aide financière permettant de réaliser des travaux d’aménagement ou de sécurité. Isolation thermique, aménagement de sanitaires, pose de volets électriques, création d’espaces de vie en rez-de-chaussée, gros œuvre pour une meilleure accessibilité, le panel des travaux pris en charge est assez large.
En fonction des besoins, la CARSAT propose un accompagnement personnalisé avec un professionnel de l’habitat partenaire ou un professionnel de santé. Le dispositif prévoit également la prise en charge de services à domicile comme la préparation des repas ou encore l’assistance à l’organisation de la vie quotidienne.
Accessible aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires, ce service s’adresse aux retraités ayant majoritairement cotisé au régime général de la Sécurité Sociale ou à celui des fonctionnaires d’Etat sous réserve qu’il s’agisse bien de l’aménagement de leur résidence principale. Aucun critère d’âge pour y prétendre, simplement, à partir de 75 ans, l’accompagnement personnalisé devient obligatoire. En revanche, cette aide n’est pas cumulable avec les prestations suivantes : la PSD (Prestation Spécifique Dépendance), l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) ou encore de la MTP (Majoration pour Tierce Personne).
La participation de la caisse de retraite est comprise entre 37 et 60 % du montant des travaux, dans la limite de 3 500 €. C’est le niveau de ressources qui détermine la part à laquelle chacun peut prétendre.
La bonne connaissance de leurs bénéficiaires, leurs partenariats nombreux et le suivi de leurs actions sur le terrain permettent aux caisses de retraite de prévenir la perte d’autonomie des seniors et de contribuer au vieillissement actif et en bonne santé des personnes âgées.