L’accident vasculaire cérébral chez les seniors
Chaque année en France, 150 000 nouveaux cas d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) sont répertoriés provoquant près de 60 000 décès. Première cause de handicap physique chez l’adulte, l’AVC concerne l’ensemble de la population avec une prévalence chez les personnes de plus de 65 ans. L’attaque est imprévisible et soudaine. Il est pourtant primordial d’agir dès les premiers symptômes. En reconnaître rapidement leurs manifestations est donc vital.
Reconnaître les signes d’un AVC pour agir
L’Accident Vasculaire Cérébral est le résultat de l’obturation (AVC ischémique) ou d’une rupture d’un vaisseau sanguin (AVC hémorragique) dans le cerveau dont les causes probables peuvent être de plusieurs natures : hypertension artérielle, diabète, cholestérol, obésité, sédentarité, tabac, alcool…
Quelques minutes ou même quelques heures avant un AVC, des signaux d’alerte peuvent être identifiés. Parmi les plus fréquents sont répertoriés : une sensation de paralysie ou une perte de sensibilité partielle ou totale d’un membre ou du visage, des troubles du langage (impossibilité de parler, d’articuler un mot ou de comprendre un discours), des troubles visuels (perte de vision), des maux de tête violents, des étourdissements et pertes d’équilibre.
Une prise en charge précoce permet de diminuer de 30 % le risque de mortalité et d’éviter de graves lésions. Dès l’apparition de ces signes, il est donc impératif de contacter immédiatement le SAMU au 15 ou 114. Une IRM ou un scanner seront nécessaires pour confirmer le diagnostic.
Comment se remettre d’un AVC ?
Adopter une bonne hygiène de vie (alimentation saine, activité physique régulière…) est la meilleure des préventions contre l’Accident Vasculaire Cérébral et réduit son risque d’apparition de 80 %. Si l’on souffre d’une pathologie spécifique (hypertension, diabète…), il est important de se soumettre régulièrement à un suivi ainsi qu’à des examens médicaux.
Suite à un AVC, les traitements mis en place visent à rétablir la circulation sanguine ou à réduire l’épanchement sanguin. En cas d’accident cérébral ischémique, un médicament anticoagulant ou antiplaquettaire est prescrit pour éviter les récidives, et en cas d’hémorragie, des prescriptions pour diminuer la pression artérielle sont administrées. Des actes chirurgicaux préventifs sont parfois nécessaires (angioplastie, endartériectomie) et évitent durablement la récurrence des AVC.
Conjointement à ces différents traitements, et en fonction des séquelles (équilibre, langage, mémoire), des actes de rééducation sont réalisés par des spécialistes (kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste…) visant à aider le patient à récupérer son autonomie.
Un soutien psychologique (anxiété, irritabilité) est utile pour soutenir le malade dans sa reconstruction. Il existe également des traitements alternatifs complémentaires tels que l’acupuncture, le biofeedback, la visualisation ou imagerie mentale ainsi que des techniques de relaxation visant à accompagner la personne sur le chemin de la guérison.
Les conséquences d’un AVC dépendent de la rapidité de la prise en charge : le reconnaître, être vigilant, à l’écoute de soi et des autres devient indispensable. L’information est une des formes de prévention, toute comme le sont la solidarité et l’empathie.