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L’APA sollicitée plus tôt par les retraités modestes d’après la DREES

Rédaction : Rim Tahri - Mise à jour : 28 février 2025 à 16h26

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

L’APA sollicitée plus tôt par les retraités modestes d’après la DREES

La dernière étude publiée par la DREES (Direction de la Recherche des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) met en exergue des disparités dans la durée pendant laquelle les retraités bénéficient de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Cette analyse révèle que les seniors aux revenus modestes commencent à percevoir cette aide plus tôt que les retraités plus aisés.

 

Niveau de vie, âge, genre : disparités dans le recours à l’APA

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie permet de financer le maintien à domicile (APA à domicile) ou le placement en hébergement spécialisé des plus de 60 ans (APA en EHPAD).

Cette aide du département permet de prendre en charge de l’aide à domicile pour personne âgée ainsi que des aménagements du logement (installation d’un monte-escalier ou d’une douche sécurisée par exemple…). Le cas échéant, l’APA contribue au coût des soins en maison de retraite.

 

Bénéficiaires APA : des écarts en fonction des ressources

D’après l’étude de la DREES publiée en février 2025, en moyenne, les personnes âgées bénéficient de l’APA pendant 10 % de leur retraite. Toutefois, ces chiffres varient considérablement en fonction du niveau de vie. Ainsi, les 20 % de seniors les plus aisés perçoivent l’APA pendant 6 % de leur retraite contre 14 % pour les 20 % les plus modestes.

On note que ces mêmes retraités aisés ont une espérance de vie plus longue en moyenne. Cela s’explique par un vieillissement en meilleure santé pour les personnes les plus privilégiées économiquement.

L’écart se creuse particulièrement en fonction du type d’allocation perçue et du niveau de dépendance. Les seniors financièrement privilégiés ont surtout recours à l’APA en établissement pour financer un placement en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personne Âgée Dépendante).

Ces derniers vivant plus longtemps, ils sont plus susceptibles d’être exposés à une perte d’autonomie lourde (GIR 1 et 2 de la grille AGGIR). Les retraités plus pauvres ont plus recours à l’APA pour du maintien à domicile, en raison de la survenue d’une situation de dépendance modérée (GIR 3 et 4) plus tôt.

 

Des inégalités en fonction du sexe et de l’âge

Le genre et l’espérance de vie des bénéficiaires jouent également un rôle clé dans ces disparités. Les femmes ayant une meilleure espérance de vie que les hommes, elles bénéficient de l’APA sur une période plus longue: respectivement 3,3 ans contre 1,4 ans, tous niveaux de revenus confondus.

Concernant l’âge, on constate que les retraités les plus aisés commencent en moyenne à percevoir l’APA à 86 ans contre 80,1 ans pour les plus modestes. Pour les bénéficiaires d’une aide pour invalidité, cet âge d’entrée est encore plus bas, à 80,3 ans en moyenne.

 

Les retraités aisés sollicitent moins l’APA

Les écarts dans l’accès à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie ne s’expliquent pas uniquement par des dissemblances de genre ou d’état de santé mais aussi par les modalités même de cette subvention comme le souligne la DREES.

Le recours à l’APA en établissement dépend également des choix et des comportements de chacun. On note notamment que le ticket modérateur (reste à charge) des seniors les plus riches est plus élevé.

La moindre sollicitation de l’APA en EHPAD pour les plus modestes pourrait quant à elle être liée au placement plus rare, en raison du coût trop élevé de ce type d’établissement médicalisé. Ainsi, les iniquités dans la durée de perception de l’APA ne reflètent pas uniquement les différences de durée de retraite, mais aussi des différences dans l’accès aux prestations publiques et aux établissements spécialisés, comme le rappelle la DREES.

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