L'arthrose, une maladie invalidante très fréquente
Le 17 septembre dernier consacrait la Journée mondiale de l’arthrose. Première cause de handicap après 40 ans selon l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), cette maladie invalidante qui touche quelque dix millions de Français ne cesse de s’étendre, générant un important coût financier pour la collectivité.
C’est l’occasion de faire le point sur cette maladie, faussement banale et souvent méconnue, sur son origine, ses symptômes et surtout sur les moyens de la prévenir et d’y remédier.
Une maladie de l’âge mais pas seulement
Progressivement, nos articulations se déforment, le cartilage qui entoure les os diminue, parfois jusqu’à disparaître. Ne se renouvelant pas, il génère un frottement anormal des os, empêchant les mouvements, ceux des doigts, des genoux, du cou, des hanches, de la colonne vertébrale, des chevilles et des épaules, de s’effectuer sans douleur. Toutes les articulations peuvent être concernées.
La maladie, qui apparaît lorsque la dégradation du cartilage est avérée, a toutefois des origines multiples : le vieillissement n’est pas seul en cause. En ce sens, on peut dire que cette pathologie n’est pas une conséquence inéluctable de l’avancée en âge, à laquelle tous les seniors devraient se résigner : il n’y a pas de fatalité de l’arthrose. Elle peut être liée à d’autres facteurs : hérédité, obésité, traumatismes corporels.
Les symptômes sont variables, la douleur, rarement absente, est souvent chronique et, devenant aiguë lors de poussées inflammatoires, nécessite alors un traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires).
Comment soigner l’arthrose ?
La prévention reste la meilleure stratégie pour les patients. Le plus important pour la prévenir est de protéger son autonomie en se maintenant en bonne forme, en développant ses capacités musculaires et son endurance : il n’est jamais trop tôt pour cela, car préserver et entretenir ses articulations par une activité physique régulière, un sport adapté à son état, une alimentation saine –fruits, légumes, vitamine C–, le cas échéant par une perte de poids, sont autant d’actions positives qui retarderont la survenance et la progression de la maladie.
S’il n’existe pas de véritable traitement de l’arthrose à ce jour, les solutions pour y faire face existent : aides techniques –canne, semelles orthopédiques, orthèses, prothèses–, chirurgie en dernier recours mais aussi kinésithérapie, ultrasons, balnéothérapie, physiothérapie, utilisation de la chaleur et/ou du froid, thermalisme. Et la recherche médicale est prometteuse, avec la piste de thérapies cellulaires et tissulaires ciblées dans un très proche avenir.
D'ici là, une certitude : contre l’arthrose, une vie équilibrée dans toutes ses dimensions reste le meilleur moyen, non seulement de la prévenir mais d'en contenir les effets le plus longtemps possible.