Les comptes de l'Agirc-Arrco à nouveau dans le vert
Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, les comptes de la caisse de retraite complémentaire l’Agirc-Arrco sont à nouveau à l’équilibre avec 2 milliards d’euros en excédent.
Une bonne nouvelle qui permet de sécuriser les pensions complémentaires des retraités du secteur privé.
Le régime complémentaire en excédent
En 2020, l’Agirc-Arrco présentait un déficit entre les cotisations perçues et les pensions à verser de 5,3 milliards d’euros. Conséquence de la crise sanitaire, ce manque à gagner était lié à l’augmentation de l’activité partielle et à la baisse de 6 % de la masse salariale.
Aujourd’hui, la caisse de retraite complémentaire indique disposer d’une réserve financière de 68 milliards d’euros, de quoi régler toutes les pensions sur plus de 9 mois, ce qui est bien plus que la réserve nécessaire au bon fonctionnement des régimes de retraite.
Ce nouvel état des comptes est dû à un rebond de l’activité sur l’année 2021, avec pour corolaire une augmentation de la masse salariale de 9,8 % et en conséquence, un afflux des cotisations. Une hausse de 6 milliards par rapport à 2020 qui s’appuie sur une situation financière sans dette, ce qui sécurise les comptes malgré la volatilité et les aléas de ce marché des réserves.
De nouveau services pour les assurés
Selon le communiqué du 17 mars 2022, l’Agirc-Arrco, confirme que ces bons résultats illustrent la robustesse du régime, ainsi que la fiabilité de sa gestion et de son pilotage par les partenaires sociaux. La caisse de retraite complémentaire déclare aussi travailler au développement de l’information et à la simplification de la relation aux assurés.
Pour cela, l’Agirc-Arrco va investir dans le conseil de proximité en parallèle de l’amélioration des services en ligne élaborés en coopération avec les autres régimes de retraite. Concrètement, les points d’accueil seront modernisés et la capacité d’entretiens avec des conseillers retraite sera doublée en 2023.
Ces bons résultats laissent encore en suspens la question de la sous-indexation des pensions, revalorisées de 1 % seulement en novembre 2021 lorsque l’inflation s’élevait à 1,6% et du possible rattrapage à l’automne. Selon la vice-présidente de la CFDT, Brigitte Pisa, l’échéance sera fixée en fin d’année, faute de prévision stable pour 2022 compte tenu de l’éventuelle réforme des retraites qui sera appliquée.