Les maladies cardiovasculaires chez les seniors
Le 29 septembre dernier se déroulait la journée mondiale du cœur. Première cause de décès dans le monde, les maladies cardiovasculaires touchent particulièrement les seniors ainsi que les femmes de tout âge. En France, ces pathologies entraînent 150 000 décès par an et le bilan ne cesse de s’alourdir. Retour sur les principales pathologies du cœur, leurs causes ainsi que les moyens de prévention.
Les principales maladies du cœur chez les seniors
Liées au mauvais fonctionnement du cœur et des vaisseaux sanguins, les maladies cardiovasculaires englobent de nombreuses pathologies. Voici les cinq affections du cœur les plus courantes chez les seniors :
L’infarctus du myocarde, plus communément appelé crise cardiaque, est causé par l’obstruction de l’une des artères coronaires et entraîne des lésions au niveau des tissus cardiaques. Il se manifeste généralement par une attaque brutale entraînant une douleur au thorax parfois également ressentie dans les bras ou la mâchoire.
Survenant dans 85 % des cas, L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ischémique est provoqué par un caillot venant obstruer un vaisseau sanguin dans le cerveau. Suite à une privation d’apport en oxygène, des lésions apparaissent dans la zone non irriguée et entraînent des dommages cérébraux. Les 15 % d’AVC restants, dit « hémorragiques », sont liés à la rupture d’une artère cérébrale.
Difficile à diagnostiquer car souvent dénuée de symptômes, l’athérosclérose peut générer des douleurs, des vertiges ainsi qu’un essoufflement récurrent. Généralement liée au stress, c’est une pathologie qui fragilise les artères et impacte la bonne irrigation sanguine des organes.
Se manifestant par des maux de tête, des palpitations, des vertiges, une vision alternée, l’hypertension artérielle accroit le risque d’AVC et de crise cardiaque. Cette pathologie qui augmente avec l’avancée en âge se retrouve fréquemment chez les seniors.
Maladie qui touche particulièrement les hommes âgés, l’artérite des membres inférieurs obstrue des artères au niveau des jambes. Souvent asymptomatique, elle peut, en cas de non-traitement, entraîner de sévères complications allant jusqu’à l’amputation.
Maladies cardiovasculaires, facteurs de risque et prévention
Associées à la notion de facteur de risque, les maladies cardiovasculaires peuvent être la conséquence d’une pathologie spécifique, d’un état physiologique ou d’une mauvaise hygiène de vie. On distingue donc des facteurs de risque modifiables directement liés au mode de vie sur lesquels il existe des moyens d’action –tabagisme, alcool, obésité, sédentarité, stress, diabète, cholestérol…– et des facteurs de risque non modifiables propres à chacun –avancée en âge, sexe, antécédents familiaux–. Plus on cumule de facteurs, plus le risque est élevé. Le tabagisme, le cholestérol, l’hypertension et le manque d’activité physique restant les quatre menaces principales pour la santé de votre cœur.
Entraînant fréquemment un renoncement aux soins ainsi que de mauvaises habitudes de vie, l’isolement social et la précarité seraient également en cause dans le développement des pathologies du cœur. Une étude des Petits Frères des Pauvres de 2019 souligne la solitude des personnes âgées sur l'ensemble du territoire. Premiers touchés par ce fléau, les seniors ne sont pourtant pas les seuls concernés. Les femmes sont en effet victimes des maladies cardiovasculaires de plus en plus jeunes en raison de l’évolution de leur mode de vie (pilule, tabagisme…). C’est même la première cause de mortalité chez la femme. Particuliers dans un cas sur deux, les symptômes de l'infarctus féminin –fatigue persistante, palpitations, fourmillements– passent par exemple souvent inaperçus pour les patientes comme pour les médecins.
Face à un bilan alarmant des maladies cardiovasculaires –plus de 400 morts chaque jour en France, 31 % des décès prématurés dans le monde–, la Fédération Française de Cardiologie rappelle que prévenir les risques reste la seule solution pour renverser la tendance. L’Organisation Mondiale de la Santé précise que l’amélioration de la prévention ainsi qu’une meilleure prise en charge permettraient de prévenir près de 80 % des infarctus. Il apparaît donc essentiel d’adopter une hygiène de vie saine, de privilégier une alimentation équilibrée et d’abandonner le tabac. Pratiquer une activité physique au moins 30 minutes chaque jour, mais aussi savoir se ménager en fonction des températures, est également fortement recommandé. Enfin, adopter un suivi médical régulier afin de surveiller son cholestérol et sa tension est primordial pour préserver la bonne santé de son cœur.