L’exécutif dévoile le calendrier et les mesures de la réforme des retraites
La réforme des retraites est au cœur des débats depuis plusieurs mois, aussi bien dans la classe politique que parmi la population concernée. Ce projet de loi, polémique et sensible, semble cependant prendre un nouveau tournant allant vers une concrétisation dans la concertation et le dialogue.
Présentation du calendrier et des grandes lignes de la réforme des retraites.
Une réforme des retraites en douceur pour l’été 2023
L’amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ayant conduit à la colère des partenaires sociaux et à un mécontentement au sein de la majorité (NUPES et RN), c’est finalement un projet de loi ad hoc qui devrait voir le jour fin décembre.
La Première ministre, Elisabeth Borne, a ainsi lancé un signal fort : celui de la concertation et du dialogue entre le ministre du travail et les syndicats. En privilégiant le consensus, la Première ministre espère voir le projet voté en janvier et adopté fin mars 2023. C'est un pari malgré tout risqué car l’exécutif n'a qu’une majorité relative à l’assemblée. Faudra-t-il s’attendre au recours au 49.3 ou à une dissolution de l'assemblée ? Ce scénario n’est pas complètement exclu mais le « passage en force » de la loi n'est pas à l'ordre du jour du Gouvernement.
Quelles sont les réformes envisagées ?
3 mesures phares se dégagent de la réforme des retraites pour 2023.
L’âge légal de départ repoussé progressivement jusqu'à 65 ans
L’âge de départ à la retraite serait repoussé à 65 ans, comme il avait été évoqué au tout début de ce projet de réforme. Ce recul devrait s’effectuer progressivement, à raison de 4 mois par an. Néanmoins, il serait tenu compte des carrières longues et de la pénibilité reconnue de certains métiers. Des aménagements pourraient ainsi être examinés.
La fin des régimes spéciaux
Le deuxième point sur lequel le Gouvernement tient sa position, est la suppression des régimes spéciaux. L'objectif est d’unifier le système des retraites pour toute la population active. Les mesures restent cependant imprécises sur le sujet pour le moment.
Une pension de retraite à 1100 euros par mois minimum
Ce projet de loi garantirait une indemnisation minimale de 1 100 € pour tous les retraités, sous réserve d'une carrière pleine, ce qui pourrait séduire les syndicats.
Les mois à venir s’annoncent donc chargés et orageux entre le Gouvernement, les partenaires sociaux et les parlementaires de la majorité. On ne peut donc pas exclure la possibilité de mouvements sociaux dans les semaines à venir.