Une loi pour améliorer la vue des seniors en perte d’autonomie
Le sénat a adopté fin janvier 2019 la proposition de loi ayant pour objectif d’améliorer la “santé visuelle des personnes âgées en situation de dépendance”. Voici son apport concret.
Troubles de la vue chez les seniors : des maux très fréquents
Selon le service d’études et statistiques du ministère de la Santé, 97% des personnes âgées de plus de 60 ans souffrent d’un trouble plus ou moins important de la vue (cf. cette étude de la DRESS).
Ces troubles sont souvent compliqués à prendre en charge : les coûts sont importants, le suivi fastidieux et les délais pour obtenir une consultation favorisent une forme de résignation.
Ces difficultés sont encore plus importantes pour les personnes âgées hébergées en EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), qu’il faut accompagner vers des lieux de consultation ou de soins. La loi a donc œuvré pour permettre une meilleure prise en charge de ces pathologies dans les structures médicalisées.
Une loi pour délocaliser l’exercice des opticiens-lunetiers
La loi prévoit que le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) autorise les opticiens-lunetiers à se rendre en EHPAD pour réaliser des examens de la réfraction et adapter les verres correcteurs. L’opticien-lunetier peut, selon cette loi :
- Renouveler une prescription médicale initiale de verres correcteurs,
- Corriger les prescriptions médicales initiales de lentilles de contact oculaire.
Ces deux actions ne seront pas exécutées en cas d’avis contraire du médecin.
L’opticien-lunetier devra informer la personne traitée que le suivi apporté ne constitue pas une examen médical. Cette mesure est menée à titre expérimental pendant trois ans dans quatre régions.