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Comment lutter contre les troubles cognitifs ?

Rédaction : Carole Carries - Mise à jour : 10 septembre 2019 à 08h49

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Traiter troubles cognitifs

Souvent associés à une démence ou un traumatisme cérébral mais aussi au processus normal de vieillissement, les troubles cognitifs correspondent à une altération plus ou moins importante des fonctions cérébrales. Impactant généralement le processus de mémoire, ces troubles peuvent également altérer le langage, la perception, le raisonnement, la compréhension ou le jugement. À quoi sont-ils dus ? Comment lutter contre les déficiences qu’ils entraînent ?

 

Les causes des troubles cognitifs

Parfois associés à une pathologie mentale ou à un trouble psychique, psychose, anxiété, les troubles cognitifs sont avant tout des marqueurs de lésions cérébrales. Ces lésions impactent la perception, la cognition, la sensibilité ou la motricité. Oubli d’informations basiques (numéro de téléphone, nom d’un objet), désorientation, sautes d’humeur, confusions... les symptômes sont variés. Les facultés de réflexion sont ralenties et dans de nombreux cas, la mémoire est touchée. Ces dysfonctionnements peuvent être présents dès la naissance ou bien être liés au vieillissement. Ils peuvent également résulter d’un accident ou d’une mauvaise hygiène de vie : traumatisme crânien, AVC (Accident Vasculaire Cérébral), alcoolisme, toxicomanie…

Très variable en fonction des personnes, la déficience cognitive se révèle fréquente avec l’avancée en âge. Ses effets –problèmes de concentration, de réflexion, pertes de mémoire– restent toutefois légers avec des personnes qui restent capables de réaliser les tâches de la vie quotidienne. Mais les troubles sont parfois le signe précurseur voire le vecteur d’une véritable pathologie neurodégénérative. On pense par exemple à certains problèmes cognitifs et du comportement pouvant évoquer des symptômes d'Alzheimer.

D’autres démences, comme Parkinson ou Huntington entraînent également des troubles de la cognition caractéristiques qu’il est important de déceler rapidement.

 

Lutter contre la déficience cognitive

Dans certaines situations, il est possible de traiter et de guérir un trouble cognitif. Dans le cas d’une démence en revanche, on ne peut que ralentir le processus de dégénérescence. On constate toutefois qu’une déficience cognitive légère peut précéder l’apparition de la démence. D’où l’importance de déceler les troubles rapidement afin de freiner la progression de la maladie.

Certains traitements permettent en effet d’atténuer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des malades atteints d’une pathologie neurodégénérative. Ils sont toutefois inefficaces pour les stopper ou les guérir. Aussi, pour prévenir et anticiper le risque d’apparition de troubles, plusieurs recommandations sont de mises. L’adoption d’une bonne hygiène de vie –alimentation saine, qualité du sommeil, modérer l’alcool, éviter le tabac…– ainsi qu’un suivi de santé rigoureux –contrôler et traiter hypertension, cholestérol, diabète…– se révèlent essentiels. Exercer une activité physique régulière permettrait aussi, selon une étude américaine récente, de lutter contre la chute des performances cognitives.

Une autre étude publiée dans la revue Neurology en juillet 2019 a également permis de confirmer l’efficacité de l‘exercice de tout type d’activité de stimulation mentale pour retarder le déclin cognitif lié à l’âge. L’enquête s’est penchée sur le cas de 2 000 personnes âgées de 78 ans en moyenne, exemptes de troubles cognitifs légers. Pratiquer des activités ludiques –jeux de société, de réflexion, de cartes– et maintenir un lien social –sortir avec des amis, aller au cinéma– aurait en effet un impact positif sur la bonne santé cérébrale. Plus encore, le nombre d’activités pratiquées diminuerait d’autant plus le risque de développer une déficience cognitive légère. Ainsi, les personnes pratiquant deux activités verraient ce risque réduit de 28 % et jusqu’à 56 % pour l’exercice de trois ou quatre activités. L’usage régulier d’un l’ordinateur entre 50 et 65 ans réduirait également de 48 % le risque de déficience cognitive légère et de 30 % à partir de 66 ans.

Pour être en bonne santé, maintenir une vie sociale riche et multiplier les activités est plus que jamais recommandé.

 

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