Médecines douces et seniors, des bienfaits pour la santé
Complémentaires et moins invasives, les médecines douces sont plébiscitées par les français. On estime que 75 % d’entre eux y ont déjà eu recours afin de traiter les maux du quotidien ou simplement pour améliorer leur bien-être. Quels sont leurs bénéfices et leurs limites ? Sont-elles prises en charge par l’Assurance Maladie ?
Retour sur ces thérapies alternatives très appréciées des seniors, en particulier parce qu’elles permettent de limiter la prise de médicaments et évitent ainsi les interactions médicamenteuses.
À chaque maux, sa médecine douce
L’acupuncture
Technique ancestrale chinoise, l’acupuncture permet de rééquilibrer la circulation des énergies à l’aide de fines aiguilles que le thérapeute répartit sur des points spécifiques du corps en fonction des symptômes à traiter. Utile pour traiter les troubles respiratoires, digestifs, nerveux, allergiques mais aussi articulaires, cette médecine douce a prouvé au fil du temps ses nombreux bénéfices sur la santé des personnes âgées.
L’acupuncture bénéficie d’une prise en charge partielle par la sécurité sociale et les mutuelles santé sous réserve que le praticien soit inscrit au fichier Adeli.
L’ostéopathie
S’appuyant sur la manipulation manuelle, l’ostéopathie permet de traiter certaines pathologies et troubles fonctionnels en rééquilibrant le corps. Cette thérapeutique intervient sur le domaine viscéral, pariétal ou crânien et aide à réparer les traumatismes physiques et psychiques accumulés tout au long de la vie.
La formation des ostéopathes est encadrée par la loi et son recours bénéficie d’une prise en charge par l’assurance maladie et certaines mutuelles.
L’homéopathie
Médecine alternative à l’allopathie, l’homéopathie s’appuie sur le principe d’auto-guérison du corps à l’aide d’une solution diluée. Son intérêt principal réside dans son absence de contre-indications et d’effets secondaires. Cette médecine douce peut donc être utilisée par tous –nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées fragiles– et permet de réduire la surmédication.
De nombreux médecins généralistes prescrivent des médicaments homéopathiques, toutefois cette thérapie va progressivement être déremboursée par l’Assurance Maladie.
La sophrologie
Mêlant relaxation, respiration, méditation et mouvements doux, la sophrologie vise à rétablir l’équilibre entre le corps et l’esprit à l’aide d’exercices accessibles à tous. Utile pour gérer le stress, les phobies, les troubles de la mémoire ou du sommeil mais aussi pour prévenir les chutes, cette thérapie douce tend à se développer auprès des seniors.
Développée par un neuropsychiatre dans les années 60, la sophrologie ne requiert pas de diplômes spécifiques pour être exercée. Une formation officielle de sophrologue est toutefois reconnue par l’Etat. Conférant un certain niveau de qualification, il est donc recommandé de s’assurer que son thérapeute est bien enregistré au RNCP (Répertoire National de la Certification Professionnelle) .
La phytothérapie
Indiquée notamment pour pallier les troubles du sommeil, digestifs, circulatoires ou les douleurs rhumatismales, la phytothérapie aide à soulager de nombreux maux. En tisane, en gélule ou encore en gel, cette médecine traditionnelle agit rapidement et n’entraîne que rarement d’effets secondaires.
Pratiquée par certains médecins généralistes, la thérapie par les plantes, bien connue des seniors, n’est toutefois pas toujours prise en charge par la sécurité sociale.
La gymnastique douce
Particulièrement bénéfique pour l’organisme, la pratique d’un exercice physique doit être adaptée à sa condition et à ses capacités physiques. C’est pourquoi la gymnastique douce se révèle idéale pour les personnes âgées. L’objectif est de renforcer la structure musculaire, la souplesse et l’équilibre mais aussi de prévenir certaines pathologies ou le risque de chutes.
Des disciplines telles que le Tai Chi Chuan, le Qi Gong, le Pilates, le yoga ou encore l’aquagym se révèlent ainsi parfaitement adaptées aux problématiques de santé des seniors.
Des thérapies douces en maison de retraite
80 % de nos dérèglements intérieurs seraient associés au stress ou à notre mode de vie. La médecine conventionnelle ne permet malheureusement pas de traiter tous les maux. Afin de soulager certaines douleurs, d’atténuer certains symptômes, de prévenir certains risques comme les chutes ou encore d’évacuer ses angoisses, les thérapies douces peuvent donc se révéler d’excellents compléments à l’allopathie.
Au-delà de leurs bénéfices pour le bien-être physique et psychique des seniors, ces thérapeutiques –non invasives– ont l’avantage d’éviter les interactions médicamenteuses. Très utiles pour les personnes âgées présentant plusieurs pathologies, les médecines douces ont ainsi trouvé toute leur place dans les établissements spécialisées type maison de retraite ou EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Elles permettent en effet de soulager certaines pathologies et améliorent la relation avec le personnel soignant.
Ainsi, outre l’acupuncture, l’ostéopathie, la sophrologie et autre médecines douces citées ci-dessus, les thérapies alternatives sont plébiscitées dans les structures d’accueil pour seniors. Musicothérapie, zoothérapie, aromathérapie … À charge pour chaque établissement de trouver les thérapeutiques adaptées aux besoins et pathologies de ses résidents.