Noël : une fête intergénérationnelle

Les fêtes de Noël : un temps de partage entre anciens et jeunes

Si dans le temps, les familles vivaient encore bien souvent dans le même village ou la même région, aujourd’hui, les proches sont parfois géographiquement éloignés. Les fêtes de Noël sont alors l’occasion de se retrouver afin de se réunir autour d’un bon repas.

Noël, c’est un moment festif fait de partage et de redécouverte : les enfants ont grandi, Mémé Berthe se déplace maintenant avec une canne et garde son large sourire, Tonton Robert pique quand on lui fait la bise et s’en amuse toujours… Les cousins du Jura apporteront un bon vin jaune qui se mariera avec le foie gras du Gers avec délice, ceux de Charente arriveront avec une bourriche d’huîtres Marennes d’Oléron, Tata Roseline, amatrice de cuberdons, régalera l’assemblée de ses merveilleuses sucreries…

Échanges des saveurs, découverte des produits des terroirs, Noël est un partage de repas qui, au fil de la soirée, s’animera en souvenirs, anecdotes et bien d’autres réjouissances au gré des personnalités présentes autour de la table. Et puis, tout le monde assistera à la joie des plus jeunes s’extasiant des décorations, du grand sapin qui trône au milieu du salon et qui sent bon la forêt, jusqu’à l’excitation finale du déballage des cadeaux.

Le temps des fêtes est aussi l’occasion de rendre visite aux plus fragiles en EHPAD qui n’ont pas été épargnés pendant ces deux dernières années de pandémie, de prendre le temps d’une promenade et de partager des souvenirs qui marqueront les mémoires.

Noël est aussi un moment, bien avant ou après le grand repas, de partager des moments privilégiés avec des ateliers créatifs autour de la confection de mets, de créations artistiques où se mêlent les anciens et les enfants, et aussi de grands fous rire autour de jeux de société ou d’une danse sportive à l’aide d’une console de jeux.

Noël : une fête des traditions et de la transmission

Noël est une tradition qui remonte à l’an 336 où les Romains fêtaient la naissance de l’enfant Jésus, et cette fête remonte encore plus loin dans le temps car avant l’an 336, ils rendaient hommage au dieu Soleil, le 25 décembre, date du solstice d’hiver.
Le Noël d’autrefois était fêté assez simplement mais le repas était déjà gourmand (châtaignes, dinde, fromages, gâteau…) et mettait en valeur les arts de la table. Si ces festivités ont une origine chrétienne où la messe de minuit du 25 décembre célèbre la nativité, la manière de le fêter s’est modifiée au cours du temps. À la renaissance, le sapin fait son apparition dans le salon et l’idée de le décorer débutera au XIXe siècle.

Dans la tradition chrétienne, les cadeaux pour Noël remonte au XVIIe siècle. À cette époque ils étaient étant essentiellement réservés aux enfants de notables et de souverains. À Noël, mon grand-père avait pour tout présent, une orange, et quand il le racontait son regard s’illuminait encore. Une orange !? Pour moi, encore petite fille, c’était un fruit d’été, alors je m’étonnais : une orange en hiver !? Elle devait être un peu blette. Je compris bien plus tard, qu’à cette époque, elle était un véritable trésor, un fruit bien rare qui avait traversé la mer pour apporter son parfum, son sucre et sa douceur pour la nuit de Noël.

Aujourd’hui, si l’aspect religieux existe toujours et si certains vont à la messe de minuit, Noël est fêté dans une forme de concept familial généalogique qui réunit parents, grands-parents, enfants… mêlant plusieurs générations (après-guerre, mai 68, génération Y et internet…), ce qui en fait un joyeux melting-pot où ces réunions sont autant d’occasions de transmettre ses savoirs, ses propres traditions et ses passions. C’est l’occasion rêvée pour ressortir l’album familial, se créer de nouveaux souvenirs et de prendre des photos pour les années à venir.