
Parkinson : une augmentation alarmante des cas d’ici 2050

Selon la Fondation pour la Recherche Médicale, la maladie de Parkinson, deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après Alzheimer, touche 272 500 personnes en France. Une étude de février 2025 parue dans le British Medical Journal projette une augmentation significative des nouveaux cas d'ici 2050.
Ces chiffres font état d’une évolution la plus rapide jamais enregistrée.
Une progression fulgurante des cas de Parkinson
Alors que l’effectif avait déjà connu une progression de 81 % entre 2000 et 2020, les projections de nouveaux cas de Parkinson pour les décennies à venir sont d’autant plus affolantes. La recherche prédit ainsi :
- Une augmentation de 112 % à l’échelle mondiale, atteignant 25,2 millions de cas en 2050.
- Une hausse de 76 % de la prévalence globale, passant à 267 cas pour 100 000 habitants.
- Une progression plus marquée dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne.
Par conséquent, d'ici 2050, on estime que le nombre d’individus touchés sera de 25,2 millions à l'échelle mondiale.
Pourquoi une telle hausse des cas de Parkinson ?
Cette augmentation spectaculaire s'explique par plusieurs facteurs :
- Le vieillissement de la population (89 % de l'augmentation),
- La croissance démographique touchant la plupart des régions du monde (20 % de l'augmentation),
- Les changements de prévalence de cette pathologie (3 % de l'augmentation).
Les personnes âgées de plus de 80 ans seront particulièrement touchées, avec une augmentation prévue de 196 % des cas dans cette tranche d'âge.
Facteurs de risque et prévention
Bien que plusieurs facteurs de risque aient été identifiés, des mesures de prévention existent pour en limiter les effets :
- L'activité physique joue un rôle protecteur important,
- Le tabagisme, paradoxalement, semble avoir un effet protecteur, bien que son arrêt soit recommandé pour la santé générale,
- L'exposition à certains pesticides et produits chimiques industriels augmente le risque.
L'étude souligne que des interventions sur ces facteurs modifiables pourraient réduire de 5 % la probabilité de développer la maladie de Parkinson.
Un enjeu de santé publique à considérer
Face à cette progression, la maladie de Parkinson devient un enjeu de santé publique majeur. Notre système de santé doit anticiper cette évolution en adaptant la prise en charge des patients.
Pour cela, plusieurs grands axes :
- Améliorer la formation des professionnels de santé, notamment en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) et en unité de soins palliatifs,
- Renforcer le suivi neurologique des patients, en particulier en fin de vie,
- Développer des solutions adaptées pour l'administration des traitements, notamment en cas de troubles de la déglutition,
- Encourager l'utilisation de directives anticipées et la discussion précoce sur l’accompagnement à la fin de vie.
L'augmentation prévue des cas de Parkinson représente un défi majeur pour les systèmes de santé mondiaux. Une approche multidimensionnelle, incluant la prévention, l'amélioration des soins et la recherche de nouveaux traitements, sera cruciale pour faire face à cette évolution.
La sensibilisation du public et des professionnels de santé reste également un élément clé dans la lutte contre cette maladie.