Les seniors partagent plus de fake news sur internet
Selon une étude américaine basée sur un échantillon de 1300 personnes, ce sont les seniors de plus de 65 ans qui partageraient, en moyenne, près de sept fois plus de fake news ou « intox » sur le net, par rapport à la classe d’âge 18-29 et deux fois plus que les 45-65 ans et ce, indépendamment de leur appartenance politique, sexe, niveau de formation, revenus, ou toute autre caractéristique démographique. Toutefois, cette étude a également démontré que seuls 8,5 % des participants n’ont globalement partagé qu’assez peu de fausses informations.
Qu’est-ce que les fake news ?
Ce sont des informations fausses ou truquées, qui ressemblent à de vraies informations et qui sont relayées sur les réseaux sociaux. Elles peuvent émaner d’un ou plusieurs individus, d’un ou plusieurs médias, d’un homme d’État ou d’un gouvernement. Elles sont créées afin d’augmenter le nombre de vues et de partages sur les réseaux sociaux, les articles de fake news ont souvent des titres attirants ou des informations entièrement inventées.
Pourquoi les seniors partagent le plus de fake news ?
On ne sait pas vraiment pourquoi les seniors tombent aussi souvent dans le piège des fake news.
L’une des deux hypothèses avancée par les chercheurs concerne le manque suffisant de compréhension et de sensibilisation du numérique des personnes âgées, qui, habitués aux grands médias et aux supports traditionnels comme le papier, ne leur permettrait pas de repérer les sources fiables, des autres. En France, selon les études du Crédoc, 41 % des plus de 70 ans utilisent internet en autodidacte contrairement à 10 % du reste de la population. L’autre hypothèse émise serait un certain déclin des facultés intellectuelles, ce qui rendrait ces générations plus vulnérables à certains messages trompeurs.
Quelles solutions pour sensibiliser les seniors aux fake news ?
Des solutions existent. Des chercheurs suggèrent, afin de sensibiliser les internautes aux fake news, de mettre en place des interventions pédagogiques d’éducation aux médias au travers d’ateliers de formation et de cours, pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes. Des moyens de prévention sur les réseaux sociaux permettraient également de protéger les personnes les plus vulnérables et ainsi enrayer ce système de propagation de fake news qui envahit les réseaux sociaux. Ceci dit, ce n’est pas uniquement dans les écoles qu’il faut faire de la prévention mais aussi, peut-être dans les maisons de retraite.