Une découverte prometteuse dans le traitement de la DMLA
Une récente découverte pourrait bien constituer un progrès considérable dans la recherche pour le traitement de la DMLA, une maladie oculaire qui touche un million de personnes en France chez les plus de 50 ans.
La DMLA, première cause de cécité chez les seniors
La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est une maladie de l’œil qui cause une dégénérescence d’une partie de l’intérieur de la rétine, appelée « macula ».
La DMLA est l’une des premières causes de malvoyance, une condition chronique et très handicapante. 1 personne sur 4 après 75 ans et 1 personne sur 2 à partir de 80 ans souffre d’une forme plus ou moins sévère de la maladie en France.
Elle existe sous deux formes : atrophique ou « sèche avancée » et néovasculaire dite « exsudative » ou « humide ». À ce jour, seule la forme humide de la maladie peut être traitée au moyen d’injections dans l'œil, un traitement lourd et invasif.
Quelles sont les résultats de l’étude ?
Des chercheurs ont réalisé que les malades atteints d’un Parkinson prenant certains médicaments déclaraient la DMLA plus tard que les autres patients.
L’étude menée confirme que la L-Dopa, un médicament dopaminergique utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson, retarde la forme néovasculaire de la DMLA.
Cette étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université à l’Institut de la vision en collaboration avec le CHU de Lyon, l’université de Bourgogne et de l’Institut du cerveau à Paris a été publiée dans la revue « The Journal of Clinical Investigation ».
Le L-Dopa, précurseur de la dopamine, active un récepteur dans le cerveau appelé DRD2, stoppe la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil. La prolifération de vaisseaux sanguins dysfonctionnels sous la rétine est l'un des facteurs aggravants de la maladie.
En étudiant un large panel de patients, les chercheurs ont déterminé que ceux qui prenaient de la L-Dopa ou d’autres médicaments inhibant le récepteur DRD2 développaient la DMLA plus tardivement, à 83 ans au lieu de 79 ans.
Quel espoir pour les malades ?
La recherche autour de la DMLA est en constante progression et cette étude constitue un progrès significatif dans la compréhension et le traitement potentiel de la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Elle redonne un peu d'espoir aux personnes atteintes de la maladie en biothérapie, qui subissent des injections fréquentes dans l'œil.
Bien que prometteurs, ces résultats nécessitent une validation plus poussée avant qu’une nouvelle approche thérapeutique voit le jour et soit adoptée par les professionnels de santé à long terme.