Une hausse de 100 € pour les conjoints d’agriculteurs
Le 17 juin dernier, l’Assemblée nationale a voté une proposition de loi pour augmenter les pensions des conjoints d’agriculteurs. Une excellente nouvelle qui s'ajoute à la revalorisation des retraites des exploitants agricoles à partir du 1er novembre prochain.
Relever le niveau de vie des conjoints d’agriculteurs
Votée à l’unanimité par les députés, la hausse des pensions des conjoints collaborateurs d’agriculteurs poursuit le mouvement impulsé par les parlementaires pour améliorer les « petites retraites ». L’augmentation des pensions des chefs d’exploitation de 75 à 85 % du SMIC avait en effet été actée à la fin du mois d’avril par Jean Castex.
La hausse concerne cette fois les personnes mariées ou pacsées à un exploitant agricole exerçant une activité régulière sur l’exploitation sans rémunération et sans le bénéfice du statut d’associé.
Selon Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, 210 000 retraités sont concernés par la mesure, avec une grande majorité de femmes (67 %) grandes oubliées du système des retraites agricoles. Pour André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme « Trop longtemps, les femmes agricultrices ont été des invisibles de la protection sociale ». La proposition de loi doit désormais être transmise au Sénat pour une nouvelle lecture.
Une augmentation de 100 € en moyenne
À l’heure actuelle, les conjoints collaborateurs et les aides familiaux perçoivent environ 600 € lorsqu’ils ont cotisé tous leurs trimestres. Le cas échéant, ils touchent à peine plus de 300 € chaque mois. Grâce à cette loi, les pensions seraient majorées de 100 € en moyenne. Bien que modeste, cette hausse amorce un pas dans la bonne direction.
On note également qu’un amendement du Gouvernement a été voté par les députés afin d’obliger les caisses de retraite à informer leurs assurés de leur droit à toucher l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées) pendant l’année qui précède leur éligibilité à l’allocation. Par ailleurs, les députés souhaitent limiter à cinq ans le recours au statut de conjoint collaborateur, considéré comme trop précaire pour le long terme.
Plusieurs députés déclarent vouloir « continuer le combat » afin de valoriser justement les professionnels agricoles.