Sécuriser la chambre à coucher d'une personne âgée
La chambre est une des pièces les plus importantes de la maison. En tant que lieux de repos et de soins elle se doit d’être bien agencée et sécurisée. Voici nos conseils :
Réfléchir l’emplacement de la chambre à coucher
Lorsque la chambre est située à l’étage, y accéder peut s’avérer difficile au fil du temps. Quand cela est possible, il est bienvenu d’aménager la pièce à coucher au rez-de-chaussée afin d’éviter d’avoir à descendre ou monter un escalier qui peut se révéler dangereux. L’idéal est de placer la chambre près des toilettes. Le cas échéant, l’installation d’un monte-escalier ou d’un ascenseur de maison individuelle peut solutionner le problème d’accessibilité.
Retirer le mobilier et les objets superflus
Une chambre peu encombrée est tout de suite beaucoup plus sécurisante. Laisser les passages de circulation libres de tout obstacle au cas où la personne devrait se lever durant la nuit. Les meubles imposants peuvent gêner à la circulation tout comme les petits objets. Éviter d’avoir des fils dans le passage, les coller au mur ou les mettre dans un range-fil.
Choisir un couchage adapté
La literie doit être adaptée à la personne qui l’occupe :
- Le lit ne doit pas être trop haut pour éviter les chutes et l’effort lors du coucher, ni trop bas pour ne pas avoir à trop se baisser ou rencontrer des difficultés pour se lever.
- Si des soins sont effectués au lit, son positionnement doit offrir suffisamment d’espace pour permettre les circulations. Il ne faut donc pas coller le lit contre le mur et retirer tout meuble ou objets pouvant entraver les déplacements. Remonter un petit peu la hauteur du lit pour faciliter la réalisation des soins.
- Si la personne doit passer beaucoup de temps dans le lit, il est nécessaire d’avoir un matelas confortable.
- Les lits avec sommiers électriques sont également de bons moyens pour faciliter l’entrée et la sortie du lit. Cela permet aussi d’éviter de faire appel à une tierce personne pour aider au coucher et au lever.
- Si l’état de santé le nécessite, l’installation d’un lit médical à hauteur variable est recommandée.
- Mettre des draps sécurisées qui permettent de maintenir la personne au lit.
- En cas d’incontinence, installer des alèses jetable ou lavables ainsi qu’une housse de matelas imperméable.
- Pour optimiser le confort et la sécurité du senior, la location d’un lit médicalisé peut être prescrite par un professionnel de santé.
Équiper et sécuriser la pièce
Prévoir le nécessaire dans la chambre afin de réduire les risques :
- Installer des détecteurs de présence.
- Installer une chaise pour aider à l’habillement.
- Prévoir une table de nuit à la bonne hauteur par rapport au lit. La table de nuit permet d’avoir le nécessaire à portée de main pour ne pas avoir besoin de se lever : téléphone, bouteille d’eau, livre, lunettes, médicaments, télécommande de la télévision, télécommande des volets roulants…
- Maintenir un sol qui ne soit pas glissant, l’idéal étant la moquette qui permet d’éviter de glisser et d’amortir le choc en cas de chutes. Si des travaux ne sont pas prévus, l’installation d’un tapis peut faire l’affaire à condition que ce soit un tapis antidérapant qui ne risque pas de se déplacer.
- Au niveau de l’éclairage, il est conseillé d’avoir un interrupteur à l’entrée et un autre proche du lit afin d’éviter les déplacements dans le noir complet. Si ce n’est pas le cas, prévoir des lampes à proximité du lit.
- Des solutions d’éclairage peuvent être mises en place pour faciliter le déplacement tel qu’un chemin lumineux.
- Faire en sorte que les interrupteurs soient visibles même la nuit : des interrupteurs lumineux ou des autocollants phosphorescents peuvent être posés sur les interrupteurs.
- Installer des volets roulants électriques.
- L’acquisition d’un fauteuil releveur permettant de s’assoir et de se lever en toute sécurité est recommandé dès lors qu’une perte d’autonomie survient.
Mettre en place des dispositifs d’alerte
Les téléphones, les systèmes de téléalarme, les détecteurs de chute sont des outils primordiaux pour alerter l’entourage ou le corps médical rapidement.
Mettre en place l’un de ces dispositifs permet de rendre la pièce à coucher plus sécurisante.
Quel est le coût pour adapter sa chambre ?
D’après l’Agence nationale de l’habitat (Anah), le coût minimum hors taxe s’élèverait entre 1 900 et 3 700 €.
Un budget comprenant la fourniture et la main d’œuvre calculé en prenant en compte :
- L’installation de détecteurs de présence,
- La pose d’un chemin lumineux,
- La mise en place d’un éclairage intelligent (détection automatique),
- L’installation de volets roulants.
Quelles aides financières pour adapter sa chambre ?
Il existe de nombreuses aides pouvant vous aider à financer une partie de vos travaux aménagement :
Le crédit d’impôt pour adapter son logement
De nombreux travaux d’aménagement et d’adaptation du logement bénéficient d’un crédit d’impôt maintien à domicile.
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie
Destinée aux personnes en perte d’autonomie (GIR1 à 4 de la grille AGGIR), L’APA permet de financer des adaptations du logement.
La Prestation de Compensation du Handicap
La PCH permet de financer les aménagements assurant l’accessibilité des personnes handicapées.
Ma Prime Adapt
Ma Prime Adapt est une aide de l’État qui prend en charge de 50 % à 70 % des travaux pour adapter un logement au vieillissement ou au handicap.
Cette allocation est dédiée aux personnes âgées de plus de 70 ans, aux seniors de 60-69 ans ou aux personnes en situation de handicap sous conditions de ressources.
Les aides des caisses de retraite
Plusieurs caisses du régime général financent les travaux pour améliorer l’accessibilité de son domicile telle que l’aide Bien vieillir chez soi de la CARSAT (caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).