UVP en EHPAD : une unité Alzheimer

L’unité de vie protégée en EHPAD : Définition

Au sein d’un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personne Âgée Dépendante), l’UVP (Unité de Vie Protégée) est consacrée à l’accompagnement personnalisé, dans un cadre de vie collectif sécurisé, des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée.

Connue sous différentes appellations, l’unité de vie protégée, parfois baptisée « cantou » (centre d’activités naturelles tirées d’occupations utiles) ou « unité Alzheimer », se distingue du PASA ou de l’UHR, autres structures accueillant des personnes âgées atteintes d’une démence par plusieurs facteurs :

• L’UVP propose un hébergement complet à la différence du PASA (pôle d’activités et de soins adaptés) qui accueille les résidents uniquement en journée.
• L’unité de vie protégée est dédiée aux personnes âgées dépendantes atteintes de maladies neurodégénératives souffrant de troubles modérés du comportement, elle se distingue également de l’UHR qui accompagne des malades souffrant de troubles sévères du comportement.

L’UVP possède une capacité d’accueil de 10 à 20 résidents.

À qui s’adresse l’unité Alzheimer en EHPAD ?

Avec le souci de préserver au maximum l’autonomie et la sécurité des seniors qui, bien que capables de se déplacer, ne peuvent plus rester chez eux en raison de la dégradation de leur état due à leur maladie dégénérative (déambulation désorientée, troubles du comportement…), l’UVP accueille généralement de dix à vingt patients souffrant de ces troubles cognitifs.

Ces personnes doivent être âgées de plus de 60 ans sauf dérogation du Conseil départemental.

Quelles sont les missions d’une unité protégée Alzheimer ?

Grâce à des locaux adaptés (chambres individuelles, espaces collectifs, système de sécurité, mobilier adapté pour prévenir les chutes et accidents) et à une équipe de professionnels spécialement formés, l’unité protégée Alzheimer a pour missions de ralentir la perte d’autonomie de la personne âgée et maintenir ses capacités à accomplir les actes de la vie quotidienne.

L’objectif sera également de réduire les troubles du comportement, de favoriser les relations du malade avec sa famille et son entourage et de veiller et remédier aux différents troubles l’affectant (alimentation, sommeil…).

Quels professionnels interviennent en UVP Alzheimer ?

L’équipe de professionnels intervenant en UVP est composée d’infirmiers, d’aides-soignants, d’assistants de soins en gérontologie, d’aides médico-psychologiques, de psychologues, d’art-thérapeutes, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, de psychomotriciens… sous la responsabilité du médecin coordonnateur.

Ces intervenants sont spécialement formés pour l’accompagnement et le traitement des personnes porteuses de symptômes de démence et de la maladie d’Alzheimer.

Ces professionnels sont préparés à réagir de façon appropriée face aux situations que peut engendrer ce type de maladie.

Quelles prestations sont proposées en UVP EHPAD ?

Afin de réduire les troubles des personnes atteintes et de contribuer à ralentir leur dépendance, les résidents se voient proposer, dans une démarche personnalisée tenant compte de leurs besoins et respectueuse de leur rythme, de participer à des activités spécifiques comme des ateliers de stimulation cognitive (travaux sur la mémoire, les souvenirs) et sensorielle (espace Snoezelen, balnéothérapie, chant, travaux manuels, massage…).

Ces activités visent en outre à leur permettre de conserver une vie sociale (cuisine, repas et animations en commun, jeux collectifs…).

Quels critères pour une admission en unité Alzheimer ?

Comme pour toute entrée en EHPAD (si la personne vient de son domicile), il est nécessaire de déposer un dossier d’admission dans la structure d’accueil.

L’entrée en UVP est décidée par le médecin coordonnateur et s’appuie sur

• L’étude des éléments médicaux (diagnostic de maladie d’Alzheimer ou trouble apparenté tel que démence vasculaire, démence à corps de Lewy ou encore maladie de Parkinson, déambulation, troubles modérés du comportement),
• La capacité d’accueil de l’EHPAD (occupation des chambres, profil des autres résidents, configuration des lieux).

L’accord de la personne âgée est recherché dans tous les cas ainsi que celui de son entourage ou de son représentant légal.